OBJECTAL
11/01/2018 - 10/02/2018Dictature ? Dictateurs !
OBJECTAL /
Pour débuter l'année 2018, la galerie baudoin lebon présente Dictature ? Dictateurs ! une exposition qui met en lumière l'oeuvre bicéphale et la personnalité d'Objectal. Ni groupe, ni duo, Bernard Dreyfuss et Claude Pougny ne font qu'un et remettent ainsi en question les notions d'identité et d'auteur. Dans toutes leurs différences, les deux artistes se rejoignent sous un nom assez évocateur pour être compris de tous. Dictature ? Dictateurs ! est une expsotion qui s'inscrit dans notre contemporanéité, mais également dans un passé qui semle malheureusement se répéter. Objectal propose de poser un regard nouveau sur l'Histoire des grands régimes autoritaires et nous met en garde sur la possibilité d'un futur glaçant.
DICTATURE, subst. fém. Régime politique dans lequel le pouvoir est entre les mains d'un seul homme ou d'un groupe restreint qui en use de manière discrétionnaire.
" Les peintres ont toujours su faire objection. Les peintres ont toujours montré ce qu'on ne voit pas, ce qu'on ne voit plus. Modestement, patiemment, gommant, par leur pratique collective de la peinture une bonne part de leurs fantasmes personnels, le Groupe Objectal engage avec le visuel une bataille décisive. En rendant manifeste des codes pas trop convenus, en préférant la distanciation critique, en se donnant des règles du jeu précises et visibles, ils font de la peinture une expérience anti-obscurantiste, y renversant à plaisir les "évidences", y savourant le métier, y servant leur passion pour ces trésors culturels méconnus d'un art populaire qu'il ne s'agit pas de célébrer au nom de je ne sais quels remords, mais de voir tout simplement, pour y découvrir ses implications fondamentales, non seulement dans l'expérience ou l'apprentissafe du regard, mais aussi dans ses fonctionnements proprement idéologiques. S'il s'agit toujours et d'abord d'une nécessité, d'un plaisir de peindre, il s'agit aussi de rigueur et d'exigence. La peinture du Groupe Objectal n'est pas une parure, ni ce décor de bol ou ce canevas de broderie, elle est un objet de résistance visuelle, un point d'ancrage ou s'amarre l'imaginaire, un lieu propice à tous les délires d'où la dérie peut à nouveau être possible. "
Jean-Louis Pradel, février 1980