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Les dessins que nous vous présentons puisent leur force dans la nécessité, la spontanéité et la confiance de celui qui se remet à eux, allant au-delà de la technique et de la virtuosité.

Chez Francis Limérat cette manière de procéder lui a permis d'alterner constructions spatiales et dessins, des oeuvres jouant toutes de la tension entre les vides et les pleins, entre les absences qui distribuent la lumière et ces présences que sont les signes.

"Quand j'ai la pieuvre, je dessine dans des carnets. Je dessine la pieuvre, ma tête, les étaux, les noeuds, les trous, les cris, avec la main gauche. Ce sont des dessins noirs, aussi laids que la bête, au trait dur et appuyé, qui transpercent le papier. Il expriment mieux que tout l'intrusion de la bête. Ils sont le dernier élan de survie quand plus rien ne me calme et quand même dormir est fatal." Carla Talopp

"Au fil des années, j'ai réalisé que mon implication dans la représentation visuelle n'est pas linéaire mais voyage à travers les lieux, de l'art conceptuel à l'expressionisme, de l'art comique à l'art intuitif. Dans mon travail, les idées et la technique sont liées. Il dérive du processus de dessin. "Dessin" dans un sens littéral mais aussi dans le sens "d'attirer", qui signifie sortir les sujets, les significations et les possibilités de la surface elle-même." Bhrigu Sharma