figura serpentinata

12/05/2022 - 18/06/2022

acte I

figura serpentinata

À  l’occasion de la publication de sa première monographie, la galerie baudoin lebon invite l’artiste Nathalie Junod Ponsard à créer une oeuvre lumineuse in situ Figura Serpentinata, du jeudi 12 mai au samedi 18 juin 2022.

L'oeuvre se déploie, elle s’écoule. La lumière irréalise les lignes et l’espace, qui se courbent en créant une sculpture suspendue. Leurs connexions sont comme une force vitale et invisible. Dans son épaisseur chromatique intense, Figura serpentinata contient deux larges bandes d’une quarantaine de mètres aux couleurs pures et saturées, lumineuses et transparentes, se mêlant l’une à l’autre, en suspension dans le lieu. Le rouge et le bleu-vert offrent une sensation physiologique particulière provoquée par ces longueurs d’onde complémentaires, et semblent liquides.


La mobilité de la forme entrainée par les sources lumineuses engendre des changements chromatiques de superposition et de transparence. Les chromatiques se répondent et se répandent transformant la blancheur du site en immersion chromatique fluide. Cette énergie circule dans la galerie. Ces lignes serpentines créent une fluctuation de la forme, elles montent et descendent réalisant des volutes se croisant.  Elles constituent une installation aux vibrations lumineuses, cristallisent des liens nouveaux entre le corps et l'espace et déterminent de nouveaux repères qui aussitôt disparaissent. Nous avons l’impression de nous dissoudre dans la lumière.


La sculpture aérienne se fait support d’apparitions et de disparitions, autant d’éléments fondamentaux notre perception fluctuante du monde.  L’immersion lumineuse entraîne une réflexion sur notre propre environnement et sur l’influence qu’il exerce sur nous.


 Nathalie Junod Ponsard


« Le travail de Nathalie Junod Ponsard se détourne résolument de l’apparence superficielle, pour nous immerger dans un fond énergétique où il n’est plus question de reconnaissance mais d’une sorte de « renaissance lumineuse » … Cette «déréalisation» des formes, au profit d’une perception « non visuelle », plonge le spectateur dans un état paradoxal où la familiarité d’un bien être côtoie une certaine étrangeté due à la perte des repères usuels … Mais, plongées dans l’incandescence colorée, les formes en fusion deviennent énergie pure, que l’œil absorbe sans réserve avec délice. »  


Damien Schoëvaërt-Brossault, Biochimiste de la lumière