expositions passées

Oh Se-Yeol - oeuvres récentes

15/10/2015 - 21/11/2015

Sé-Yeol OH / 

Oh Se-Yeol - oeuvres récentes
Sé-Yeol OH
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L'année de la Corée en France a été inaugurée le 18 septembre 2015 et s'achèvera en août 2016, à cette occasion, la galerie baudoin lebon tient à marquer 20 ans d'amitiés et de relations artistique qui la lie à la corée par l'organisation de quatre expositions personnelles d'artistes contemporains coréens de différentes générations et de différents mouvements. La première de ces quatre exposition est consacrée au peintre Oh Se-Yeol

Un pas dans la fabrique d'images de Oh, Se-Yeol


Fabriquant d'images de mémoire, celle plus que probable de sa propre histoire bien que ce ne soit pas dit, et surtout pas écrit en toutes lettres, Oh Se-Yeol se plait dans l'imitation de l'expression enfantine, et la spontanéité des graffiti. Ses travaux montrent une attention artisanale aux matériaux et aux procédures et s'avèrent indemnes de toute culture technologique. Ils renvoient au monde de l'enfance, l'enfance (de l'art sans la télévision. Ces paramètres donnent à son oeuvre une apparence de singularité, d'innocente fantaisie, voire de naïveté, alors que l'affaire est autrement plus compliquée qu'il n'y paraît.
(...)
La biographie toujours succincte de Oh Se-Yeol nous apprend que l'artiste a voué une partie de son temps à l'enseignement de l'art. S'en étonner ? Ce serait ne pas vouloir regarder ce qu'il nous donne à voir : une oeuvre éminemment pédagogique en vue d'une création libérée des carcans académiques, qui invite à la re-création. Tout ce qu'il faut pour un d'apprentissage de l'art du côté du créateur et du spectateur, y est, presque à la manière d'un cours au Bauhaus : le point, la ligne, le plan, la droite, la courbe, la spirale, la grille ? soit divers modes d'inscription graphiques et d'images en devenir dans l'oeil du regardeur. Y figurent aussi des choses collées, hyperréalistes, que le peintre fait avaler à ses constructions mentales. Par exemple, une canette de boisson vide, une casquette, une cravate signe de présence et de vie d'ici et maintenant, vrais reliefs du quotidien qui s'ajoutent au menus objets collées, tickets et boutons, comme si le tableau était là pour recueillir ce qui a été jeté dans le caniveau ou oublié dans le fond des poches alors qu'ils restent de précieux signes de vécu.



Geneviève Breerette